Première raison : les classes moyennes mondiales sont les clients de demain
La première réponse à cette question est évidente : les classes moyennes mondiales, se sont avant tout de nouveaux clients. En 2020, les classes moyennes mondiales devraient 3,2 milliards d’individus contre 1,8 milliard en 2009. En 2030, les classes moyennes mondiales devraient atteindre compter 4,8 milliards d’individus. Les classes moyennes mondiales asiatiques deviennent majoritaires dès 2020.
La classe moyenne mondiale génère plus de 35 mille milliards de dollars en 2020, contre 21 mille milliards en 2009. En 2030, la classe moyenne mondiale dépense plus de 55 mille milliards de dollars.
Enfin, dès la fin des années 2020, les classes moyennes asiatiques prennent une place prépondérante dans la consommation.
Aucun innovateur ne peut poursuivre son œuvre d’innovation sans traiter l’émergence de cette nouvelle demande.
Deuxième raison : les classes moyennes mondiales éprouvent des besoins différents du « consommateur américain »
La deuxième raison c’est que cette nouvelle demande est sans doute différente du consommateur pour lequel l’innovateur à l’habitude de développer des produits. En effet, les consommateurs de la classe moyenne mondiale dispose d’un revenu plus faible et sont amenés par conséquent à se procurer des produits qui sont différents de ceux de l’Occident. Ces nouveaux consommateurs accordent beaucoup d’importance à la valeur utilitaire d’une catégorie de produit qu’ils achètent souvent pour la première fois. A l’inverse, le consommateur occidental, nantis de nombreux produits dont plusieurs remplissent des fonctions redondantes – a-t-on vraiment besoin d’une tablette lorsqu’on a déjà un smartphone ? – accordent davantage importance à l’image de marque. Autrement dit, l’innovateur occidental qui veut séduire un consommateur issu des classes moyennes des pys émergents doit développer un produit a un coût accessible à des consommateurs qui disposent d’un pouvoir d’achat beaucoup plus faible que le consommateur occidental.
Troisième raison : une segmentation des dépenses permet d’ores et déjà d’identifier les marchés les plus porteurs
Enfin, une segmentation des dépenses d’achat réalisé par la banque d’investissement américaine Goldman Sachs montre que le consommateur issu des classes moyennes pourrait être amené à consacrer une part de plus en plus importante de ses revenus à des produits appartenant à la catégorie divertissement. Il s’agit de produits tels que : les jeux vidéo, les jeux vidéos en ligne, les sorties culturelles, la restauration avec des amis… la connectivité Internet et mettez le plus menacé et les télécommunications devraient, elle aussi, jouer un rôle très important pour des classes moyennes qui sont nés avec l’Internet notamment la génération qu’on appelle Z en Chine.
Donc ce genre l’observation permet déjà de donner un certain nombre d’éléments d’orientation à l’innovateur occidentale. Il paraît en effet critique que l’innovateur occidental consacre son effort :
- au développement de catégories de produit dans le domaine du « having more fun » et de la mobilité et de la connectivité,
- au développement de produits qui rende un service utile au consommateur final plutôt qu’à l’élaboration d’une marque forte,
- au respect des contraintes de coûts qui restent plus importantes que celles qu’on observe en Occident.
Une fois qu’on a dit ça, on a traité de la question de « pourquoi les consommateurs mondiaux pertinents pour l’innovateur occidental ? ». Il me semble qu’il y a une question à traiter autour de l’accès au marché. Et sur ce sujet, on peut s’appuyer sur la matrice de McKinsey.
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